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Zéro Déchet Touraine

Mention passable pour le tri à l'Université de Tours

Mise à la une – dimanche 24 mars 2019

Logo de l'université de Tours

Afin d’étudier la perception des étudiants de l’Université de Tours vis à vis de la problématique des déchets, une enquête a été réalisée auprès d’eux par deux étudiants de la Licence professionnelle « Déchet et Economie Circulaire », dans le cadre d'un projet tutoré. Plusieurs axes de progrès ont été identifiés.

Afin que la collecte des déchets soit réalisée de façon plus optimale à l'Université de Tours, un grand sondage a été réalisé du 17 décembre 2018 au 25 janvier 2019, par deux étudiants de la Licence Professionnelle "Déchets et économie circulaire". Les résultats obtenus à l'issu du sondage ont été complétés par une visite de sites universitaires afin de vérifier les informations recueillies. De nombreuses photos illustratives ont été réalisées ainsi qu’un recueil de témoignages d’étudiants.

Le questionnaire a porté sur les 5 principaux sites de l’université, qui avait fait l’objet en 2018 d’audits approfondis auprès des services techniques/intérieurs en charge de la gestion des déchets :

  • site « Grandmont » (UFR sciences et Techniques, pharmacie, IUT GEII)
  • site des « 2 lions » (EPU, DESS)
  • site de « Médecine » (UFR Médecine)
  • site « Tanneur » (UFR lettres et langues, ASH)
  • site « IUT » (IUT de Tours, site jean luthier)

3229 personnes ont répondu au questionnaire.

Répartition des répondants par site :

Le site des tanneurs représente à lui seul un 1/3 des réponses.

Déchets produits :

A la question « Savez-vous dans quel contenant vous débarrasser de ces déchets ?», 90 % des étudiants répondent OUI. Ce chiffre varie de 88 à 93 % selon les sites.

Par contre ils ne sont que 61% à déclarer bien connaître les consignes de tri (de 58 à 63% selon les sites)

Lorsqu’on leur propose une liste de déchets à mettre ou pas dans la poubelle recyclable, seuls 56% des étudiants ne font pas d’erreur, alors que 2% n’ont aucune bonne réponse.

La principale erreur de tri concerne les gobelets des distributeurs automatiques, qui bien que très souvent non recyclables (car en plastique de type polystyrène), finissent majoritairement dans les poubelles jaunes.

A noter que les gobelet en carton, souvent annoncés comme recyclables ou compostables, le sont très peu dans la réalité, de par le traitement « REH » (résistance à l’état humide) qu’ils subissent.

A la question « L’Université met-elle suffisamment de poubelles de collecte sélective à votre disposition ? », la réponse est NON pour 73% des répondants, avec une disparité importante selon les sites (voir figure ci-dessous).  Les sites les moins bien dotés selon les étudiants sont le site de médecine, Grandmont et les deux lions (principalement l’UFR Droit Economie Sciences Sociales).

Il en est de même pour la présence des consignes de tri : 25 % des répondants considèrent qu’elles ne sont pas suffisamment visibles/explicites. Comme pour la présence des contenants, une disparité importante est observée entre les sites.

Ces résultats sont logiques : les consignes de tri sont le plus souvent situées là où les contenants sont installés.

Conclusions :

L’enquête a mis en évidence que la problématique des déchets intéresse les étudiants, si on en juge le taux de réponse obtenu.

L’étude met en évidence :

  • un déficit de contenants et de supports de communication (consignes de tri), avec des disparités importantes entre les différents sites universitaires,
  • un manque d’harmonisation du matériel mis à disposition (contenants et consignes) d’un site à l’autre,
  • une absence de généralisation des pratiques : certains sites présentent des filières de collectes , absentes sur d’autres sites. Par ailleurs, certaines filières (biodéchets par exemple) se doivent de monter en puissance afin d’offrir une possibilité de collecte à chacun des usagers de l’université.

Il est donc urgent :

  • de généraliser massivement la collecte biflux (déchets recyclables et ordures ménagères résiduelles) sur tous les sites universitaires.
  • d’améliorer l’harmonisation des pratiques
  • d’améliorer la communication/sensibilisation autour de la prévention et de la gestion des déchets
  • de créer un outil collaboratif permettant de regrouper les initiatives et d’échanger sur les pratiques.

Coordination de l'étude et rédaction de cette synthèse: David Violleau, IUT de Tours, mars 2019.


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