En 2020, votez... Zéro Déchet Touraine!
A l’échelle communale, il est tout à fait possible de programmer les actions suivantes :
- Equiper tous les établissements scolaires en composteurs pédagogiques ;
- Créer une plateforme de compostage communale pour traiter les gisements des gros producteurs de biodéchets (>10 tonnes/an), les déchets compostables des marchés et les déchets verts de la commune ;
- Organiser des opérations de sensibilisation à la prévention des déchets pour les usagers, les élus et le personnel de la commune : cafés-compost, ateliers DIY, foire itinérante aux réparateurs, formations, conférences-débat autour du zéro déchet…
- Coordonner le calendrier des fauches des bords de route avec un calendrier citoyen pour le ramassage de déchets sauvages. Résorber les décharges illégales de déchets du territoire en prenant en compte les spécificités de chaque site, par le biais d’inspections de site approfondies. Verbaliser ou poursuivre les pollueurs ;
- Conditionner les aides aux évènements sportifs et culturels du territoire à l’atteinte de résultats significatifs en matière de réduction des déchets (actuellement trop de déchets sont produits par ces événements et leur gestion est généralement à la charge de la communauté) ;
- Cesser tout soutien au projet de « Village des marques » et autres opérations d’extension de zones commerciales qui promeuvent des modèles de développement obsolètes et incompatibles avec les engagements nationaux de protection des terres agricoles, de préservation de l’environnement et de lutte contre le changement climatique ;
- Refuser toute implantation de panneaux publicitaires lumineux ou vidéos. Augmenter le nombre et la surface des panneaux d’affichage public ;
- Limiter la construction immobilière, génératrice de déchets très volumineux ;
- Par le biais d’un appel à projets, organiser la collecte et la revente de pains et de viennoiseries de la veille, sur le modèle des boulangeries solidaires Äss-Bar, ou leur transformation en farines;
- Réduire la pollution engendrée par les feux d'artifices communaux: si possible remplacer le feu d'artifice par un spectacle vivant (théâtre de rue, retraite aux flambeaux, son et lumière...), ne pas tirer de feu d'artifice au-dessus d'un cours d'eau (les débris de fusées ne pouvant alors plus être récupérés), contrôler l'obligation faite aux pyrotechniciens de nettoyer le terrain et de trier les débris de leurs fusées après les tirs (prévoir une visite de contrôle le lendemain des tirs et d'éventuelles pénalités financières en cas de manquement aux obligations);
- Interdire par arrêté municipal les haies artificielles en plastique, qui se délitent en microplastiques, et encourager la plantation de haies vives.
A l’échelle de votre intercommunalité (Communauté de communes, Métropole), on peut aussi agir !
- Tripler le budget prévention de l’intercommunalité en puisant dans l’excédent budgétaire annuel du budget déchets [1] ;
- Réduire la fréquence des collectes et donc les coûts liés à la gestion des déchets, pour inciter les particuliers à réduire leur production de déchets;
- Lancer des appels à projets citoyens et ouvrir des marchés publics dans le domaine de la prévention des déchets, indépendamment des deux principaux syndicats mixtes départementaux qui se sont discrédités en rejetant le PRPGD sans motifs sérieux ;
- Installer au moins 1 composteur partagé/km2 sur les espaces publics et en bas d’immeuble, en lien avec les bailleurs sociaux et les communes notamment ;
- Mettre en place la tarification incitative avant la forte augmentation de la TGAP attendue à partir de 2021 [2] : chaque ménage doit avoir la possibilité de réduire sa REOM ou sa TEOM en réduisant sa production de déchets.
- Financer des audits en prévention des déchets en entreprises et dans les bâtiments publics ;
- Faire appliquer le décret 5 flux dans toutes les structures concernées. Augmenter le recours à la redevance spéciale pour les professionnels ;
- Supprimer la collecte en porte à porte des déchets verts sur tout le territoire de l’intercommunalité et promouvoir à la place le compostage domestique, le paillage des jardins et le broyage de végétaux (prêt de broyeurs ou opérations de broyage collectif où les particuliers apportent leurs tailles de haies et repartent avec du broyat de branches) ;
- Implanter des espaces de gratuité (boites à dons) dans toutes les déchèteries afin de dépénaliser la récupération d’objets en état de fonctionnement ou réparables et réduire les volumes de déchets à traiter ;
- Créer au moins une ressourcerie pour 20 000 habitants et une laverie intercommunale par collectivité (pour le lavage d’objets consignés, de gobelets réutilisables ou de couches lavables par exemple) ;
- Soutenez le déploiement de notre campagne « commerçants zéro déchet » en finançant l’impression d’autocollants pour les commerçants du territoire qui acceptent de servir des produits dans les contenants personnels de leurs clients.
[1] Dans le budget annuel de la plupart des opérateurs de collecte et de traitement des déchets d’Indre-et-Loire (collectivités ou syndicats mixtes), les produits excèdent les charges. Chaque année un excédent budgétaire est donc généré... tandis que les moyens alloués à la prévention restent dérisoires.
[2] La Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) applicable à l'enfouissement progressera de 12 €/t en 2021, pour atteindre 54 €/t. Elle progressera ensuite jusqu'à 65 €/t en 2025. La TGAP applicable au traitement thermique augmentera de 5 €/t en 2021, pour atteindre 20 €/t (incinération) et 14 €/t (valorisation énergétique). En 2025, celle-ci passera à 25 €/t (incinération) et 15 €/t (valorisation énergétique).