Bref, j'ai été bénévole pour l'association
Vie de l'asso – mercredi 6 septembre 2017
Il y a du monde, les gens ont le smile, on entend de la musique de tous les côtés... pas de doute, on est à Terres du Son ! Mais nous, on était là pour travailler un peu, objectif : réaliser un audit Zéro Déchet !
Repérage des zones les plus jonchées de déchets, comptages, vérification du tri dans les poubelles, observations de festivaliers peu scrupuleux... Comment dire... il reste un peu de travail au festival pour tendre vers le zéro déchet !! Normal, quand on parle d’une concentration de plusieurs dizaines de milliers de gens. La zone des concerts n'est à première vue pas très sale. A vrai dire, le plus marquant est le nombre de mégots abandonnés par terre. On ne les voit pas tout de suite, mais il suffit de regarder le sol plus attentivement pour se rendre compte de l’invasion. Les habitudes ont la vie dure à ce niveau-là : pourquoi s’embêter à avoir un cendrier de poche, les mégots c’est biodégradable, non ? Ah non ??!
L’opération a permis de discuter avec les gens. Le ton pour nous aborder est plus ou moins sérieux (on est en festival quand même, le public est d'humeur joviale !), mais l’occasion permet toujours de sensibiliser les curieux, et le retour est positif. Les gens sont clairement reconnaissants et encouragent la démarche.
On peut constater facilement aussi que les déchets attirent les déchets : une zone qui commence à être jonchée de déchets n'incite pas les gens au respect du lieu. Et la situation ne fera qu'empirer au fil des heures.
Au vu de l’analyse des poubelles de recyclage, le tri n’est pas clair pour tout le monde. Mouchoir, papier sale, boîtes en plastique, pic nic douille, c’est toi l’andouille... On comprend bien qu’un festivalier n’ait pas envie de débattre devant les poubelles avec ses amis sur le caractère recyclable ou non de l’objet du délit, mais une signalétique simplifiée avec les dessins des déchets les plus courants sur le festival pourrait facilement résoudre la problématique. La question du vidage des poubelles, avant qu’elles ne débordent et donnent naissance à des décharges sauvages à leurs pieds, en est une autre.
Bon, j’ai aussi découvert un autre monde : le camping des festivaliers ! Alors, étant donné que les tentes sont espacées de cinq centimètres environ les unes des autres, avec une concentration humaine proche de celle de l’Inde, on peut se dire que ça peut être sympa d’assurer une bonne prise en charge des déchets, ce qui éviterait par ailleurs les odeurs (enfin pas toutes, hein). Or les poubelles ne sont pas placées à des endroits très logiques, pas fermées et le tri n’est pas facilité. C'est le point noir du site, il faut le dire.
Cet audit est en tout cas un joli pas de la part de Terres du son, qui prouve que l'envie de faire mieux est bien là. De mon côté, c'était en tout cas une expérience sympathique. Cela ouvre les yeux sur les conséquences d’un festival en termes de déchets, et surtout orientera ses organisateurs vers de petites solutions qui, mises bout à bout, amélioreront les choses pour la planète, les festivaliers et les bénévoles. Que demander de plus ?!
Nadine Dumazet
Les résultats de notre audit seront diffusés par les organisateurs du festival TDS avant la fin de l’année. Nous vous informerons de leur mise en ligne dès que possible. Un IMMENSE MERCI aux 35 bénévoles qui, comme Nadine, ont participé à l’audit en tant qu’auditeurs, référents techniques ou coordinateurs. Un remerciement spécial à Ian et Joséphine, stagiaires de l’IUT et de Polytech Tours, qui ont mis au point la méthodologie d’audit au cours de leurs stages respectifs effectués au sein de l’association, ainsi qu’aux étudiants de la Licence Pro Gestion de l’Environnement et Métiers des Déchets qui nous ont prêté main forte à cette occasion. Mille mercis à Fred, David, Hugo, Magali, Valérie