06/07/2018 - La Nouvelle République "Terres du son : un festival écolo"
Revue de presse – mercredi 25 juillet 2018
Nous réfléchissons à l’impact de l’évènement sur l’environnement depuis 2007. Accueillir 40.000 personnes nécessite de faire des choix rationnels dans l’organisation, présente Hugues Barbotin, directeur du festival. Il s’agit de découvrir de nombreux artistes, d’assister à leurs concerts, mais aussi de sensibiliser les participants au respect de la nature. « Jusqu’à maintenant, aucun festival n’était attentif à ces questions, dénonce-t-il. Le terme « éco-responsable » relève du bon sens. » Cela se retrouve dans la mise en place des politiques d’achats de prestations, dans le choix des fournisseurs et du matériel, qui s’effectuent en circuit court. « Par exemple, les aménagements des différentes scènes sont effectués par une société basée à La Ville-aux-Dames,précise Hugues Barbotin. Dans le cadre du village, on travaille avec les paysans locaux qui proposent leurs produits directement aux visiteurs. »
Ces choix rationnels se font dans tous les postes de dépenses, comme l’énergie. « On a divisé par deux l’usage des groupes électrogènes. » Le processus ne s’arrête pas là.
Une loterie pour gagner un pass à vie
Ainsi, la protection de l’environnement continue grâce à de nombreuses initiatives, comme Civi Time, une application pour smartphone. « On incite les gens à prendre conscience des écogestes à adopter au cours du festival, et ce, de manière ludique », affirme-t-il. Ils prennent la forme de tables de tri, d’un atelier compostage, du ramassage de déchets sauvages, entre autres. « A chaque geste accompli, le festivalier gagne des points. A la fin, une loterie lui permet de tenter de gagner un pass à vie pour le festival. »
Un autre projet se démarque : Croq ta pomme. Trois types de déchets sont récupérés, tels que les ordures ménagères, recyclables, et compostables. « Les jardiniers du domaine de Candé réutilisent ces dernières, et organisent des ateliers pour expliquer le fonctionnement du compost », observe l’organisateur. Quant à Zéro Déchet Touraine et Tri 37, elles font de la chasse aux déchets leur mission première. « Des conteneurs sont disposés aux quatre coins du site, notamment pour les mégots. Chaque année, on en ramasse plus de 150.000 », constate Hugues Barbotin. Le festival Terres du son ambitionne de « développer ces démarches, qui doivent être des réflexes et non plus des contraintes pour les gens », termine-t-il.