21/06/2018 - La Nouvelle République "Mettray renonce à l’usine de méthanisation"
Revue de presse – jeudi 21 juin 2018
Hier, le comité syndical de Touraine Propre aurait dû se réunir à Mettray. Finalement, il a opté pour Sorigny : « Pas pour éviter le comité d’accueil que lui réservait l’association Bien vivre au nord de Tours mais pour présenter les locaux de la communauté de communes à des élus lochois. »
Un comité d’accueil toujours déterminé mais aussi soulagé après les déclarations, la veille au soir, du maire de la commune. Philippe Clémot a, en effet, annoncé en conseil municipal, que l’unité de valorisation des ordures ménagères ne se ferait pas sur le site industriel des Gaudières : « J’ai demandé au président et au vice-président de la Métropole dereconsidérer le lieu d’implantation du projet et je vous informe que j’ai été entendu. »
L’élu se garde évidemment de dire qu’il a cédé à la contestation d’une partie de ses administrés (plus de 500 signatures recueillies par les pétitionnaires). Il reconnaît que les craintes relatives à la proximité d’habitations peuvent s’avérer légitimes mais affirme continuer à défendre une technique « qui peut représenter une alternative à des pratiques contestées ».
Oui aux déchets agricoles, non aux ordures ménagères
Un discours mi-chèvre mi-choux, selon le secrétaire de l’association : « Soit la méthanisation est pertinente et il faut avoir le courage de continuer à défendre le projet, soit elle ne l’est pas et il faut le dire »,estime Pascal Belzanne.
Ce dernier fait siennes les conclusions de Zéro Déchet Touraine : « Nous sommes très favorables à la méthanisation de déchets agricoles mais opposés à la méthanisation de déchets résiduels issus des ordures ménagères.
« Parce qu’il s’agit de matières hétérogènes et potentiellement dangereuses ; parce que ça ne permet pas de réduire les tonnages ; parce que la loi va dans le sens d’autres processus, notamment la réduction des déchets à la source. »
A la recherche d'un autre site d'implantation
A Sorigny, Jean-Luc Galliot, président de Touraine Propre, a affirmé que le projet n’était pas enterré, que la Métropole, qui en a voté le principe à la quasi-unanimité, va chercher un autre site d’implantation.
Il assure que la collecte séparée des biodéchets est une lubie : « A Montpellier (Hérault), il a fallu arrêter. A Paris, deux arrondissements le pratiquent. On collecte 4 kg par an et par habitant et le coût est exorbitant. »
Le maire de Notre-Dame-d’Oé trouve incohérentes les préconisations des « technocrates » : « On ne veut plus de déchets organiques dans les poubelles d’ici 2030 mais on n’a pas le droit de construire des usines nouvelles. Tout est fait pour empêcher de mettre en œuvre des solutions pratiques et viables. »