20/11/2018 - Ouest France: "Voilà comment réduire le volume de ses poubelles"
Revue de presse – jeudi 20 décembre 2018
Une poubelle de moins d’un kilo tous les cinq mois : voici les seuls déchets ménagers que produisent désormais Camille Ratia et son compagnon. Le couple basé à Fondettes (Indre-et-Loire) s’est lancé, en janvier 2016, dans l’aventure « zéro déchet », un mode de vie et de consommation visant à réduire au minimum la quantité de déchets (et plus particulièrement de plastiques !) générés au quotidien.
« C’est une démarche très positive qui pousse à être curieux, à trouver des alternatives », analyse Camille, 39 ans, cartographe, qui a créé dès juillet 2016 son blog intitulé Camille se lance, sur cette thématique. Avant de sortir un livre plein d’astuces et de conseils !
Un mode de vie chronophage ? « Ce qui prend du temps, c’est juste de changer ses habitudes et de cuisiner », assure-t-elle. Et côté prix ? « Mon budget alimentation a baissé de 30 % alors qu’aujourd’hui je n’achète quasiment que du bio ! »
Pour débuter ce challenge écologique et économique, Camille Ratia délivre huit conseils de base, mais prévient : « Il faut être bienveillant avec soi-même et y aller petit à petit ! »
1. Adopter le « stop pub »
Ces deux mots sur sa boîte à lettre permettent « d’enlever 30 à 40 kilos par an et par personne dans sa poubelle, détaille Camille Ratia. Il faut plus globalement apprendre à dire non à ses interlocuteurs, lorsque l’on veut, par exemple, vous donner un sac plastique dans un magasin ou un emballage à la boulangerie. »
2. Se mettre au compost
Épluchures de fruits ou légumes, coques d’œufs ou encore marc de café et restes de thé sont des déchets organiques qui peuvent être transformés en terreau : le compost. « Le compostage permet de réduire d’un tiers le volume de ses poubelles », analyse Camille Ratia.
Les heureux propriétaires d’un petit extérieur peuvent facilement faire fermenter tous leurs déchets organiques au fond de leur jardin, tandis que les habitants des immeubles peuvent s’orienter vers le compostage partagé (des structures partagées par plusieurs ménages) ou vers le lombricomposteur (les déchets organiques sont mangés par des vers), une technique « qui demande un peu d’entretien et de patience », prévient Camille Ratia.
3. Faire ses courses en vrac
Beurre, pâtes, riz, chocolat ou encore lessive, tout peut s’acheter en vrac ! « Il faut faire attention à ses contenants, éviter au maximum le plastique, et dans l’idéal, s’équiper de petits sacs en tissus, analyse Camille Ratia. Si je dois faire mes courses dans un magasin où il n’y a pas de vrac, j’essaye de privilégier les contenants qui ont une meilleure recyclabilité que le plastique, comme par exemple les bocaux en verre. »
4. Arrêter les bouteilles d’eau en plastique
Comment faire ? « Boire l’eau du robinet et toujours sortir avec sa gourde », conseille Camille Ratia.
5. Éviter tout ce qui est à usage unique
Pailles, couverts, gobelets en plastique, cotons-tiges ou encore lingettes sont des objets jetables qui ne sont pas essentiels. « J’ai longtemps pensé que je ne pouvais pas me passer de l’essuie-tout, alors que c’est le truc le plus inutile qui soit et qui se remplace facilement, analyse Camille Ratia. Pour essuyer, on a l’éponge, pour se moucher, un mouchoir, etc. »
6. Opter pour les cosmétiques solides.
Fini le gel douche et le shampoing liquide (et leurs emballages imposants), vive le solide !
7. Changer ses produits ménagers
Bicarbonate de soude, vinaigre blanc et savon de Marseille : « Ce sont les trois basiques qui permettent de faire tout le ménage (sols, toilettes, vitres, etc.), assure Camille Ratia. On peut aussi fabriquer de la lessive basique avec des copeaux de savon de Marseille placés dans sa machine, voire mélanger savon de Marseille, bicarbonate de soude et huiles essentielles pour l’odeur. On peut même faire de la lessive en faisant bouillir des feuilles de lierre ! »
8. Privilégier les fruits et les légumes de saison
« Lorsqu’on s’engage dans une démarche « zéro déchet », on fait forcément attention à son empreinte carbone, analyse Camille Ratia. Si on a le choix entre des haricots verts vendus sous plastique venant de France ou des haricots verts vendus en vrac mais qui viennent du Kenya, il vaut mieux prendre ceux de France ! On va certainement avoir un déchet de plus dans sa poubelle, mais le zéro déchet, c’est au final une démarche plus globale. »
CORRESPONDANCE, FLORE MABILLEAU