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Zéro Déchet Touraine

16/05/2019 - La Nouvelle République: "En Touraine, les festivals se mettent au vert"

Revue de presse – samedi 18 mai 2019

Réussir le tri des déchets est l'un des plus gros défis sur les sites des festivals (@ Photo Zéro déchet Touraine).

ÉCOLOGESTE. Pour éviter que lendemain de fête ne rime avec festival de déchets, des organisateurs d’événements se mobilisent en faveur des bons gestes éco-responsables.

Retrouvez l'intégralité de cet article sur le site de La Nouvelle République.

Une pelouse jonchée de papiers gras, de bouteilles plastiques éventrées, de mégots abandonnés : les lendemains de festivals font souvent déchanter les âmes vertes. Même avec une armada de poubelles sur les sites, réunir 1.000, 5.000 ou 50.000 personnes venues pour s’amuser reste le meilleur moyen de couvrir un site de déchets. Sauf si, comme un nombre encore balbutiant d’organisateurs d’événements, de vraies mesures sont prises pour limiter l’impact environnemental des manifestations.
En Indre-et-Loire, le festival de la Pucelle, à Sainte-Catherine-de-Fierbois, les Kampagn’arts, à Saint-Paterne-de-Racan, ou encore le mastodonte régional qu’est Terres du son, à Monts, ont mis en place un éventail d’actions allant des toilettes sèches aux couverts compostables, qui leur permet, chacun à leur manière, de se revendiquer éco-festival. Sur leurs sites web, les gestes éco-responsables sont longuement détaillées : la communication aux festivaliers fait partie des leviers d’action.
A Terres du son, on mange en partie bio et local, on éclaire à 80 % grâce aux Led, et on met les festivaliers au défi de cumuler les « éco-gestes » avec un pass à vie pour le festival à la clef. Aux Kampagn’arts, les bénévoles et les groupes utilisent de la vaisselle « en dur », les couverts des festivaliers sont en bambou, on composte et on retrie les déchets. Au festival de la Pucelle, à Sainte-Catherine-de-Fierbois, on va jusqu’à fabriquer le bar et les banquettes en palettes, à distribuer de l’eau gratuitement pour proscrire les bouteilles, à se fournir en produits vrac… pour une production finale de déchets « ultimes » (non-recyclable, non compostable) record de 20 g par personne.
 

La sensibilisation au cœur de l’action

« La buvette et la restauration sont le poste principal de déchets, devant le camping des festivaliers, s’il y en a, les organisations artistiques, et les sponsors », note Sébastien Moreau, président de Zéro Déchet Touraine. L’association, qui accompagne plusieurs événements dans leur démarche de réduction des déchets, a identifié une vaste liste de leviers d’action à mettre en œuvre par les organisateurs. Certaines sont à portée de tous, et bientôt obligatoires, comme l’utilisation de verres réutilisables à la buvette. « On peut aller plus loin, avec des barquettes à frites lavables, ou de la vaisselle compostable », encourage Sébastien Moreau. Et de repousser le frein financier opposé par certains organisateurs de petits événements. « Le syndicat départemental des déchets Touraine Propre prête jusqu’à 500 éco-cups. On peut aussi mettre la vaisselle réutilisable en commun. Ou mettre les sponsors sur le coup », avance-t-il.
La clef d’un festival éco-responsable reste la variable humaine : sensibilisation des festivaliers avant même leur arrivée sur le site, formation d’une brigade verte dans le pool des bénévoles, élaboration d’une charte exigeante pour les fournisseurs extérieurs… et concours de bonnes idées. A Terres du son, les organisateurs ont ouvert le site à des jeunes du CFA-BTP pour la construction d’un bar à eau qui permettra à tous les festivaliers d’avoir accès à l’eau gratuitement (gourdes bienvenues) ; pour le trail de l’Orchidée, à Sainte-Catherine-de-Fierbois, l’association Zéro déchet Touraine a imaginé une zone de jet de gobelets, et une gratification contre la récupération des dossards… « Le plus contraignant est peut-être de réussir le tri des déchets », remarque Baptiste Poupée, du festival Kampagn’arts. Le reste ne serait qu’une histoire de volonté…

Mariella ESVANT

Journaliste, rédaction de Tours


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