Menu
Zéro Déchet Touraine

05/10/2023 - La Nouvelle République: Déchets en Indre-et-Loire : « On peut les réduire de moitié »

Revue de presse – jeudi 5 octobre 2023

Photo archives NR

On a beaucoup parlé ces derniers temps de la limite des écogestes… Concrètement, connaît-on l’impact des gestes zéro déchet sur le volume de déchets ménagers ?

Article à retrouver en intégralité sur https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/dechets-en-indre-et-loire-on-peut-les-reduire-de-moitie

> POUR ALLER PLUS LOIN : n'hésitez pas à consulter le dossier complet et les infographies très bien illustrées sur la Nouvelle République : DOSSIER. Déchets : le grand défi en Indre-et-Loire

Sébastien Moreau, co-administrateur de l’association Zéro déchet Touraine. « Les effets de la mise en œuvre de gestes de la part de foyers écosensibles ont été mesurés par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) . On peut réduire facilement de 50 %, et jusqu’à 90 %, sa production de déchets ménagers.

« On estime qu’un Français produit en moyenne 500 kg de déchets ménagers par an, donc cela fait 250 kg de déchets évités par personne. À l’échelle de la communauté Zéro Déchet à Tours, qui compte 6.000 abonnés, a priori écosensibles, on peut faire une projection : cela équivaut à 1.500 tonnes de déchets par an en moins en Touraine. »

Pouvez-vous rappeler quelques gestes simples pour réduire ses déchets ?
« En tête de liste, je dirais d’arrêter avec l’essuie-tout et le papier aluminium, à échanger avec une bonne éponge et des contenants qui ferment, une assiette en guise de couvercle et un torchon pour l’emballage, et de réserver ses biodéchets au compost. Je prolongerais en encourageant à aller se fournir sur les marchés, où on trouve d’excellents rapports qualité-prix, avec zéro emballage. On peut aller plus loin en fabriquant soi-même ses produits ménagers, voire ses cosmétiques. »

> À LIRE AUSSI. Déchets, le grand défi (5/5) : à Bléré, la redevance incitative fait baisser le poids des ordures ménagères

Les gestes pour réduire ses déchets se diffusent, et pourtant le volume moyen par habitant diminue peu. Quels sont les freins ?
« Selon moi, c’est surtout lié aux difficultés socio-économiques que rencontrent beaucoup de gens. Deux facteurs principaux orientent la consommation : la proximité des points de vente et les prix. Malgré une multiplication des épiceries vrac et des ressourceries, il n’y en a pas assez pour que ces points de vente alternatifs soient au plus près de la population ; côté prix, ces derniers sont tirés vers le bas, au détriment de la qualité. L’enjeu est de mettre d’autres valeurs dans le produit, en privilégiant l’éthique et la qualité. Mais la chambre d’écho est limitée, car nous sommes toujours dans un modèle de surconsommation. Pourtant, en réduisant ses déchets, on économise aussi, jusqu’à 20 à 30 %. »

Au-delà des comportements individuels, quels sont les leviers collectifs ?
« Dans le cadre du prochain Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), nous avons soumis 44 propositions aux collectivités, avec notamment la valorisation des biodéchets – qui sera une obligation légale à compter de 2024 –, le déploiement de la tarification incitative, le développement d’audits dans les entreprises ou encore la hausse du budget alloué à la prévention des déchets… Pour avancer, il faut créer une continuité d’éthique entre les comportements individuels et collectifs. »


Mariella ESVANT
Journaliste, rédaction de Tours


« PASSPLAT: un commun numérique au service des projets de réemploi - L'innovation au cœur de notre démarche pédagogique »